« NOUS AVONS EU L’OPPORTUNITÉ D’ALLER DANS CES VILLAGES, MÊME DANS DES ENDROITS OÙ IL Y A DES EXTRÉMISTES POUR PROCLAMER L’ÉVANGILE, PEU IMPORTE LE PRIX À PAYER. »
Alors que l’Inde et le Népal sont des pays majoritairement hindous (79% pour l’Inde (1) et 81,2% pour le Népal (2)) la plupart du temps suivi de l’islam et du bouddhisme, les chrétiens y restent minoritaires avec 2,3% pour l’Inde et 1,8% pour le Népal et y sont bien souvent persécutés. C’est avec cette soif d’apporter la seule vérité qui soit qu’Alexis Ferrand et Michel Böhm, anciens étudiants de la Mission School de Together we plant, se sont rendus en Inde durant deux semaines et que Michel a poursuivi avec son épouse au Népal. Les témoignages des locaux sont bouleversants, ils sont pour nous tous des exemples d’obéissance. Paul nous exhorte dans l’Épître aux Romains à être des sacrifices vivants, saints, agréables à Dieu. Il poursuit en affirmant que cela est un culte raisonnable de notre part. En effet, nous avons connu Dieu pour le faire connaître peu importe le prix que nous devons payer pour cela et c’est bien de ça dont il a été question pour ces deux voyages missionnaires.
Retrouvez leurs témoignages :
Alexis Ferrand : Nous avons travaillé main dans la main avec un ministère local qui œuvre depuis plus de 30 ans en Inde notamment auprès des populations les plus pauvres et dans des zones où l’Évangile n’est pas encore connu. Ils collaborent avec plus de 110 pasteurs, souvent dans des régions où les chrétiens font face à de fortes persécutions. Nous avons eu l’opportunité d’aller dans ces villages, même dans des endroits où il y a des extrémistes, pour proclamer l’Évangile, peu importe le prix à payer. Nous avons également visité des églises locales, cela nous a permis de prêcher et d’encourager les chrétiens sur place. Mais les échanges avec les pasteurs locaux nous ont, à leur tour, profondément touchés. Parce que lorsqu’ils choisissent de servir Dieu à plein temps c’est au prix de grandes privations : certains se privent de nourriture pour que leurs enfants puissent manger, d’autres vivent avec seulement 2 ou 3 tenues vestimentaires. Pourtant, ils rayonnent de joie et quand on leur demande pourquoi, ils répondent tous la même chose : « Parce que c’est pour Jésus. » Parmi eux, il y a même d’anciens extrémistes autrefois responsables de violences contre des chrétiens, qui ont été transformés par l’amour de Jésus.
Michel Böhm : Nous sommes arrivés à Katmandou où nous avons d’abord eu l’opportunité de découvrir la culture locale et de rencontrer toute l’équipe. Très vite, nous avons pris la route vers les régions reculées. Le premier trajet de six heures a été marqué par des routes extrêmement dangereuses : une simple erreur aurait pu nous précipiter dans un vide de près de 500 mètres. Notre arrivée dans le premier village marqua le début de notre mission. Un des grands axes de ce voyage était non seulement de prêcher l’Évangile dans les villages qui ne l’avaient jamais entendu, mais aussi et avant tout d’équiper les chrétiens locaux. Ainsi, dans chaque village, nous partagions l’Évangile, nous encouragions les croyants à la repentance, nous les exhortions à revenir au premier amour, mais surtout, nous les formions à l’évangélisation afin qu’ils puissent poursuivre cette mission dans leur propre région. L’un des moments qui m’a le plus marqué est lorsque Alina, ma femme, a prêché sur la guérison dans le second village, alors qu’elle était elle-même tombée très malade avec une forte fièvre. J’ai vu Dieu l’utiliser puissamment, car plusieurs personnes ont été guéries, et même des villageois bouddhistes l’ont écoutée attentivement. Ça a témoigné de nouveau sur comment Dieu agit au-delà de nos faiblesses. La dernière étape de notre parcours nous a conduits à une région fortement marquée par l’hindouisme et le bouddhisme et c’est dans ce même endroit, lors de notre première soirée, que nous avions organisé un temps de louange durant lequel le Saint-Esprit a littéralement fait son œuvre : les gens sont tombés sous la puissance de Dieu, des délivrances ont eu lieu, et plusieurs ont fait l’expérience d’un face-à-face transformateur avec Dieu. Après quoi, nous sommes redescendus à Katmandou où Alina et moi avons eu l’occasion d’équiper les églises locales.
Mais je suis d’autant plus excité par le nouveau projet que nous avons : atteindre la région de Khumbu, zone très hindouiste et bouddhiste où notre mission sera double : apporter l’Évangile aux sherpas, aux habitants des villages proches du camp de base de l’Everest mais aussi aux touristes, qui souvent s’engagent dans des ascensions risquées et qui parfois ne reviennent jamais. La réalité c’est que ces rencontres pourraient bien être leur dernière occasion d’entendre l’Évangile et de prendre la décision d’accepter Jésus. Mais il s’agit aussi d’avoir un impact spirituel dans la région, dans la mesure où certains adorent l’Everest comme une divinité et je crois que la puissance de l’Évangile peut transformer cette réalité.
(1) : Pew Research Center, Religious Composition of India : https://www.pewresearch.org/religion/2021/09/21/religious-composition-of-india/#:~:text=Hindus%20made%20up%2079.8%25%20of,the%2084.1%25%20recorded%20in%201951.
(2) : Christianity in Nepal – Status Report : https://www.state.gov/wp-content/uploads/2024/04/547499-NEPAL-2023-INTERNATIONAL-RELIGIOUS-FREEDOM-REPORT.pdf